Quel type de ruche choisir ? par Gilles Fert Auteur de « L’élevage des reines » aux Editions Rustica
avec l'aimable autorisation de la revue Abeilles et Fleurs
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La Dadant, la Langstroth, la Voirnot, et bien d’autres encore : quelle est la meilleure ruche ? Comment prendre une décision suite aux avis passionnés et divergents recueillis auprès des apiculteurs. La littérature apicole est remplie d’arguments vantant les qualités et avantages de tel ou tel modèle de ruche. Mais les vieux apiculteurs vous diront que le plus important n’est pas le contenant mais bien la qualité de la colonie qui la peuple à laquelle il faut attacher de l’importance. Préférez le modèle le plus utilisé dans votre région. Vous profitez ainsi du recul de vos collègues qui ont pu observer le comportement de leurs abeilles au cours des différentes saisons. De plus, si vous souhaitez échanger du matériel ou des essaims avec vos amis, vous avez plus de chance d’avoir des cadres standards !
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Etape n°1 |
La ruche de type Dadant 10 cadres est certainement la plus utilisée en Europe.
Dès le printemps, on place sur le corps de ruche une ou plusieurs hausses d’une hauteur de 17 cm, afin que les abeilles puissent emmagasiner leur récolte.
D’un volume légèrement plus grand que la Langstroth (44 litres), la Dadant (54 litres) offre plus de sécurité de réserves.
Parfois elle comporte 12 cadres, offrant ainsi encore plus de réserves pour les hivernages, en zone de montagne par exemple.
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Etape n°2 |
La Langstroth ou « standard » est le second modèle de ruche utilisé à travers le monde.
Souvent conduite en ruche divisible, c’est-à-dire que le corps de ruche et les hausses sont de même dimension, elle offre l’avantage de n’avoir qu’un type de cadre.
Sous nos latitudes où nous pratiquons une apiculture moins mécanisée que dans les pays du Nouveau Monde, nous l’utilisons plutôt avec des hausses d’une hauteur de 17 cm, ce qui rend les manipulations beaucoup plus aisées.
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Etape n°3 |
L’abbé Voirnot (1844-1900) a mis au point une ruche cubique.D’une dimension intérieure de 36 x 36 x 36 cm, elle respecte bien la forme de la grappe d’abeilles.
Elle reste utilisée dans les régions aux hivers longs et rigoureux comme l’Est et le Centre de la France.
Si vous divisez en 2 compartiments sa hausse qui correspond à la moitié de la hauteur du corps, vous obtenez un excellent modèle de nucléi de fécondation.
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Etape n°4 |
La ruche de l’abbé Emile Warré (1867-1951) est le modèle de ruche qui retrouve un certain succès actuellement.
Légèrement plus petite que la Voirnot 30 x 30 cm mais également carrée, elle respecte bien la forme de la grappe d’abeilles.
On l’utilise en divisible, donc mêmes dimensions pour le corps que les hausses.
Elle se conduit souvent sans cadres, juste des barrettes de dessus sur lesquelles les abeilles construiront leurs rayons ; on retrouve le même principe que pour la ruche kényane.
Si vous choisissez de la conduire avec des cadres, elle offre également l’avantage d’en avoir qu’un modèle.
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Précautions
En règle générale, si vous êtes installé dans une région aux hivers rigoureux, utilisez un modèle de ruche plus volumineux que si vous êtes dans une région clémente.
Attention
Malgré cet habitat imposé par l’homme, l’abeille dite domestique reste un insecte sauvage. Elle peut très bien vivre sans l’homme et, chaque année, l’essaimage est là pour nous le rappeler.
Conseil
Les abeilles ont une capacité d’adaptation telle que le type de ruche leur importe assez peu, mais une standardisation du matériel dans le rucher vous facilitera le travail.
Pour en savoir plus
Le traité Rustica de l’apiculture, 2002, pages 237-241. Fert G., 2009, « La ruche kényane », Abeille et Fleurs n° 711 Warré E, 1948, L’apiculture pour tous.
Gilles Fert
Auteur de « L’élevage des reines » aux Editions Rustica