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Mondialisation - Pour les parasites également : Varroa - Anaplophora glabripennis - Aethina tumida - etc… (2004)
Par HR (86)
Autrefois et jusque dans les années 60, chaque région avait ses carrières et ses tailleurs de pierre qui fournissaient les entreprises de Travaux publics en pavés et bordures granit. Etant devenus trop chers, les pavés et bordures taillés par les Italiens du Tessin remplacèrent les productions autochtones, très vite supplantés à leur tour par les pavés portugais jusque dans les années 90. Depuis, les Chinois sont devenus les fournisseurs exclusifs de l'Europe malgré la distance et la longueur du transport. Pavés et bordures sont expédiés par bateaux entiers, sur palettes.
Une information récente du Ministère de l'Environnement de la République Fédérale d'Allemagne, fait état du dépérissement très rapide des arbres bordant les routes et des pans de forêts contigus, attaqués par un insecte xylophage, un coléoptère asiatique (Anaplophora glabripennis) i importé avec le bois des palettes. Cet insecte de 3 cm creuse des galeries dans les arbres et les conduit très rapidement au dessèchement et à la mort.
C'est en Autriche où le coléoptère s'est déjà multiplié et en Allemagne de l'Est, que ses dégâts sont les plus impressionnants.
A l'heure actuelle le seul traitement efficace est la destruction des arbres par le feu et l'incinération des palettes dès leur arrivée. Les renseignements en provenance des USA confirment que lorsque le parasite s'est installé il est impossible de s'en débarrasser ; ils ont incinéré des milliers d'arbres mais le coléoptère sévit toujours.
Une preuve du danger des importations en provenance des pays de l'hémisphère sud . Le petit coléoptère de la ruche (Aethina tumida) a déjà fait l'objet de communications dans l'Abeille de France - (n° 857 de Mars 2000). Vous pouvez ainsi constater que l'Abeille de France n'est jamais en retard pour les problèmes d'actualité. Puisse-t-elle être toujours entendue ! Sa description et sa dangerosité ont conduit quelques apiculteurs affolés à le confondre avec des coléoptères de la famille des Dermestidae : le Dermestes lardarius de 8 mm de long p m et l'Attagemus pelio de 6 mm, qui effectivement ressemblent beaucoup à Aethina tumida n. Mais ce dernier est plus court ( de 5 à 7 mm) et sa carapace va du brun foncé au noir. Ses larves ressemblent à celles de la fausse teigne mais leurs pattes sont plus longues, et elles ne tissent ni toile ni cocon.
Aux USA le coléoptère a fait sa première apparition en 1998 et s'est déjà largement répandu jusque dans les états du Nord. L'espoir que sa propagation pourrait connaître des limites climatiques (il vient d'Afrique du sud) a été largement déçu. Le coléoptère survit dans des régions au climat très rigoureux. Bien que chaque année, beaucoup de paquets d'abeilles soient importés d'Amérique du Nord, ce coléoptère n'a heureusement pas encore été signalé chez nous. Mais il faut rester vigilant et avoir une bonne connaissance des indices qui trahiront sa présence.
Originaire d'Afrique du Sud il parasite surtout les colonies faibles. A partir d'œufs déposés sur les cadres, 4 semaines suffisent pour qu'un adulte soit formé. Ces adultes aussi bien que les larves se rencontrent principalement sur les cadres de pollen ou de miel. Ils détruisent l'opercule des provisions et transforment par leurs sécrétions la couleur et le goût du miel. Ce miel fermente et prend une odeur d'orange pourrie. Les cadres de corps et ceux des hausses sont touchés de la même manière. Lorsque de tels symptômes apparaissent il est déjà trop tard.
Les abeilles africaines ont développé contre l'intrus une stratégie de défense spécifique. Leurs dards étant sans effet sur la carapace du coléoptère, elles le gardent prisonnier dans des murs de propolis. Quand la situation des gardiennes devient délicate, elles abandonnent la ruche et les parasites, qui ont également quelque soucis avec la frénésie d'essaimage des abeilles africaines. Les abeilles d'Amérique du Nord, (qui viennent d'Europe) semblent n'avoir que peu de moyens de défense ; elles sont rapidement envahies par un très grand nombre de coléoptères ; la colonie est affaiblie et meurt. Il est à craindre que ces bêtes provoquent en Europe les mêmes dégâts qu'aux USA.
Ce nuisible survit aussi hors de la ruche. Cet insecte agile peut se multiplier hors de la ruche Pour cela il préfère les fruits. C'est dire que le combattre uniquement dans la ruche insuffisant. Aux USA on utilise des lanières de Coumaphos posées à plat sous une protection. Le coléoptère meurt très vite par contact ; les varroas en même temps. On espère arriver à l'éliminer par des procédés biologiques bien qu'aucun essai n'ait été concluant jusqu'à présent.
Ce coléoptère est un nouvel exemple des dangers encourus par l'importation d'abeilles originaires d'un autre continent, et il faut espérer que l'interdiction des importations décidée par le ministère ne vienne pas trop tard.
A coté d'autres parasites, il faut également craindre l'introduction de virus ou d'acariens qui dans leur pays d'origine sont connus pour parasiter les abeilles. Parmi eux on connaît de nouvelles formes du virus du couvain plâtré, ou encore l'acarien Tropilaelaps.
Bien plus problématiques sont les agents pathogènes, qui dans leur zone d'activité ne présentent aucun ou seulement de faibles dangers pour l'abeille. Mais qu'en sera-t-il quand ils trouveront un autre climat ou une autre race d'abeilles ?
Rapports étranges entre l'abeille et l'Aethinia tumida
Le Docteur James Ellis du département d'entomologie et de zoologie de l'université de Rhodes en Afrique du Sud, a fait une découverte inattendue, qui selon lui ouvre une porte intéressante à la compréhension et à la connaissance du parasite et par voie de conséquence aux moyens de le contrer.
Des observations répétées du Docteur Neumann et de ses collaborateurs ont démontré que l'abeille du Cap enferme l'intrus dans une prison de propolis ménageant une petite ouverture dans laquelle s'installe une abeille qui surveille le prisonnier o. C'est fascinant de regarder les efforts du parasite pour s'échapper mais la gardienne anéantit toutes ses velléités. Les observateurs ont pu compter jusqu'à 20 abeilles qui gardaient une dizaine de parasites dans un grand espace Mais aussi une seule abeille qui surveillait plus de 10 coléoptères.
L'abeille du Cap et Aethina vivent ensemble depuis très longtemps et l'on ne constate pas de dommages. Seules disparaissent les colonies faibles qui n'avaient aucune raison de vivoter. Le Docteur Neumann a pu prouver que seule une faible proportion d'intrus se promène en liberté dans la ruche. La plupart des coléoptères passent leur vie en prison ; seul 1,6% parviennent à s'échapper.
Les abeilles européennes sont-elles capables d'une telle parade ?
Pour le Docteur Ellis la réponse est affirmative. En 2001 il reprit les observations et expériences de Newmann en Géorgie avec l'Apis mellifera et avec étonnement constata les mêmes systèmes de défense. Les coléoptères circulent dans les fentes et les fissures du bois des ruches ou se cachent derrière les remparts de propolis ; ils se rassemblent dans les endroits
où ils ne peuvent être harcelés par les abeilles. De ce fait les abeilles n'éprouvent aucun besoin de construire des prisons de propolis mais postent des gardiennes.
Pourquoi les abeilles européennes éprouvent-elles des difficultés avec Aethina ?
Aussi longtemps que l'invasion reste faible et maîtrisée, il n'y a pas de problèmes, mais dès qu'elle dépasse un certain seuil, alors les parasites se promènent dans la ruche et leur multiplication est rapide.
Les apiculteurs des USA ont constaté que des colonies sans problèmes apparents étaient soudain envahies dès après une intervention de l'apiculteur. C'est comme si les gardiennes obligées de surveiller un plus gros intrus abandonnaient le contrôle des parasites qui aussitôt se répandaient très vite dans la ruche en toute liberté.
D'autres observations étonnantes et fabuleuses ont été relevées. Le parasite vivant un peu plus de 6 mois, comment peut-il survivre en prison ?
C'est totalement absurde et cependant véridique : le prisonnier mendie sa nourriture et l'obtient en tapotant l'antenne de sa gardienne. Il est chaque fois repoussé, mais à la 7ème ou 8ème tentative il a la chance de recevoir une goutte de miel régurgitée par la gardienne. L'imitation par le parasite de l'attitude de l'abeille affamée est ainsi la clé du stimulus lui permettant d'obtenir de la nourriture. C'est contraire à toute logique : les abeilles perdent du temps à surveiller les coléoptères, à construire des prisons, à les gardienner pour ensuite nourrir les prisonniers.
Il est inquiétant de constater qu'une technique apprise et mise au point en Afrique du Sud avec l'abeille Capensis a été transposée par dessus les océans et appliquée avec les mêmes effets sur une autre race : la mellifera.
Ces premières observations doivent être approfondies et vérifiées. Et espérons qu'il n'est pas déjà trop tard pour interdire les importations en provenance d'autres continents.
D.B.J. Wolfgang Ritter
Adaptation Francis Anchling
Les mortalités hivernales :
Les mortalités hivernales peuvent atteindre 20 à 30% du cheptel sur certains sites depuis plusieurs années. Pour ma part, les pertes affectent tous les sites d'une façon homogène, que la récolte de tournesol de l'année N-1 soit bonne ou mauvaise.
Ma définition des mortalités hivernales :
- Un pourcentage de colonies mortes en sortie d'hiver (cas classique de 3 à 5 %, comme auparavant)
- Un pourcentage de colonies orphelines ou bourdonneuses (environ 5 %) avec des populations résiduelles extrêmement faibles, pas de signes spécifiques de maladies et souvent des provisions restantes très abondantes. A mon avis, c'est une conséquence du traitement anti-varroa en fin d'été (stérilisation de la reine et constat impossible à visualiser avant l'hivernage)
- Un pourcentage de colonies avec la présence d'une reine et du couvain peu étendu, sain en apparence. Ces colonies en sortie d'hiver régressent au point de disparaître fin mars-début avril. La réunion de 2 ou 3 colonies de ce type donnerait normalement un potentiel en couvain normal. Ce sauvetage n'apporte rien, c'est la régression inéluctable. Ce type de pertes devient le plus important et le plus inquiétant. Une nourriture polluée par les pesticides semble être une cause essentielle. (Pour ce type de situation, un pourcentage de 10 % est très courant, avec des pointes à 20-25 %).
Les causes des mortalités :
1) Qualité de la nourriture
On ne peut pas nier que l'environnement soit " perturbé " par des surcharges de pesticides largement utilisés au niveau des grandes cultures et de l'arboriculture.
Donc, le déstockage entre autres de provisions polluées de l'année N-1 a des conséquences sur le couvain. La miellée de tournesol n'est pas seule en cause et peut être moins qu'on le croit ? Le pollen de maïs a sans aucun doute une forte responsabilité dans certains secteurs !
A mon avis tout est pollué, même les zones hors cultures (voir le transport des molécules actives par l'eau, l'air, souvent très loin de leur lieu d'épandage). Des grandes cultures au modeste jardin en passant par les espaces urbains et infrastructures de communication (chemin de fer, routes et autoroutes) tout l'espace reçoit sa " petite dose " de pesticides. (Regardons la pression des commerciaux du négoce et des coopératives sans oublier le développement des rayons " phytosanitaires " des jardineries et des grandes surfaces).
En dehors des intoxications spectaculaires (colza et tournesol) l'abeille est partout face à des doses sublétales, bien sûr avec des effets délétères plus ou moins graves selon les zones.
2) La préparation des populations hivernantes est-elle correcte ?
Pour des apiculteurs compétents et sérieux, il ne vient pas à l'idée de faire passer l'hiver à une colonie qui ne le mérite pas. Pour ma part, ce contrôle avant l'hivernage est fait avec l'élimination des colonies faibles, ce qui n'empêche pas un certain déchet en sortie d'hiver.
Pour mémoire, la récolte de tournesol doit être faite le plus tôt possible (la colonie aura mieux le temps de se réorganiser dans le corps de ruche) et le traitement varroa sera aussi réalisé avant la fin Août.
3) Les provisions sont-elles suffisantes ?
Dans des régions au climat tempéré (comme en Poitou-Charentes), il n'y pas normalement de problème de provisions. Une colonie bien conduite a suffisamment de réserves pour l'hiver. Le problème se poserait plutôt fin mars-début avril avec des élevages précoces. Mais, cette situation est à mon avis bien gérée par la majorité des apiculteurs, en plus les produits de nourrissement actuels sont de bonne qualité (danger à terme OGM ?).
4) Maîtrise des nourrissements
Beaucoup trop d'apiculteurs nourrissent systématiquement en automne, en trop grande quantité et surtout trop tard. (En fin d'été, seule une visite diagnostic du niveau des provisions devrait enclencher le nourrissement). Le nourrissement a pour effet :
L'usure des abeilles sur le traitement du sirop, alors que les forces devraient être mobilisées sur les derniers pollens.
La réduction de l'espérance de vie des abeilles hivernantes et la rupture du fameux équilibre dans le creux de l'hiver et au moment de la relance, entre vieilles abeilles de l'année N-1 et jeunes abeilles de l'année N.
Le phénomène sera d'autant plus sensible que certaines races d'abeilles (voir le comportement de certains hybrides) sont très " gourmandes ". Un nourrissement ne compense jamais la pauvreté de l'environnement en ressources mellifères (surtout le pollen).
5) L'effet race
Depuis quelques années, les apiculteurs utilisent de plus en plus des abeilles "étrangères" (importation de reines et d'essaims et cela d'autant plus au regard de la situation actuelle, en plus, la plupart de ces éleveurs utilisent pour des raisons de rentabilité des souches intéressantes officiellement pour le bonheur futur des apiculteurs, mais surtout pour eux selon des critères tel que le taux d'acceptation, la performance de l'élevage, etc.). Cette situation donne une pression sur la race indigène et une multiplication des hybrides incontrôlés et en plus un risque sanitaire avec la diffusion de germes pour lesquelles les populations indigènes sont vulnérables.
Les effets perturbateurs doivent être notés :
Le principal sera une surconsommation hivernale qui posera d'autant plus de problème là où les provisions sont en quantité moyenne et surtout de mauvaise qualité, car même avec le nourrissement pour compenser les besoins en miel, la quantité de pollen sera trop faible.
Comme souvent, ces colonies sont de très bonnes éleveuses et surtout très précoces (souvent le couvain est présent tout l'hiver), la pénurie de pollen dès le milieu de l'hiver engendre la catastrophe : arrêt de la ponte de la reine au moment où elle devrait s'accélérer et en plus une reine qui a commencé sa ponte et qui a dû s'arrêter, ne vaut plus rien. Les abeilles lui fournissent la gelée royale avec parcimonie, ce qui à terme est sa condamnation à mort.
6)Traitements
Les colonies sont stressées par le traitement anti-varroa que l'on fait d'une manière systématique au printemps et en fin d'été avec des conséquences sur les reines. La molécule d'amitraze entre autres a une sérieuse tendance perturber les performances des reines, d'autant plus que la ponte est encore abondante, par contre pour le moment l'efficacité de cette molécule est confirmée en absence de couvain ou de ponte résiduelle.
Exemple : En 2000 sur un site, au lieu de traiter fin février, j'ai traité à l'Apivar après la récolte de Colza à la mi-mai, puisqu'il n'y avait rien à récolter avant le tournesol. J'ai observé une excellente efficacité (quasiment aucun varroa début juillet au contrôle sur les langes), par contre 25 % des reines au tapis !
A mon avis, il faudra peut être changer la philosophie des traitements anti-varroa avec l'objectif tolérance zéro et accepter un taux résiduel qui donnera une situation moins stressante dans la ruche. Il faudra surtout mettre en oeuvre systématiquement des mesures passives effectives . Exemple : planchers grillagés.
7) L'état sanitaire est-il bon ?
Pour les maladies clairement identifiables (loque américaine entre autres), j'affirme que le taux n'est pas plus important que par le passé. Mais, sans aucun doute, il y a un certain nombre d'apiculteurs, hélas avec une certaine faiblesse technique qui a baissé les bras par découragement, dans ce cas la situation sanitaire n'est plus très bonne.
Certains suspectent le retour de la nosémose et autres maladies caractérisées par des diarrhées. En région tempérée (type Poitou-Charentes) avec des provisions saines, des protections correctes contre l'humidité hivernale dans les ruches, ce constat est loin d'être évident.
Les maladies virales existent-elles ? Je rappelle que ce problème était courant depuis longtemps en zone de grandes cultures et surtout lié à la carence de pollen. Il affectait quelques ruches dans un rucher. Avec le retour de pollen, le phénomène disparaissait comme par magie et l'année suivante, il ne se reproduisait pas forcément sur les mêmes ruches (très souvent, les ruches touchées étaient très populeuses).
8) Les effets climatiques ont-ils une influence ?
Une variation de 0,5 °C à 1°C en un demi siècle a peut être plus d'importance que l'on croit. Pour la région Poitou-Charentes, le nombre de jours de gelée et encore plus celui de neige a fortement diminué. La répartition des quantités de pluie entre les saisons est différente. Cet état de fait a des conséquences sur la flore mellifère. Au printemps, on constate de plus en plus des floraisons en avance et qui se chevauchent au lieu de se succéder comme par le passé, ce qui n'est pas utile pour les abeilles et est favorable pour une pénurie en mi saison.
Les écosystèmes sont perturbés. Les cycles du couvain sont modifiés par des formes de cultures différentes depuis quelques années. En plus, avec la modification du climat, il est courant d'avoir du couvain toute l'année (une pause de plusieurs semaines en hiver devient rare).
9) Rôle des assolements
La rotation des cultures devient très faible en zone grandes cultures. Dans le meilleur des cas, on observe le cycle : Céréale, Colza, Céréale, Tournesol, Céréale. Souvent, on a une rotation encore plus courte et pour les cultures irriguées type maïs, le site est systématiquement utilisé pendant plusieurs années. Donc, même en absence de pollution " pesticide ", on passe de la surabondance à la pénurie. La carence entre les ressources mellifères est d'autant plus sensible, alors que les plantes adventices sont absentes (tolérance zéro mauvaises herbes et broyage avant floraison des bas côtés des routes et chemins !). En plus, la politique de remembrement sauvage a détruit la plupart des haies et les moindres bosquets.
Conclusion
La qualité de la nourriture des abeilles est la cause majeure de graves perturbations largement généralisées en zone de grandes cultures. En plus, un ou plusieurs facteurs évoqués peuvent avoir des conséquences sur les colonies et sans aucun doute se cumuler ou se combiner avec plus ou moins d'effets négatifs.
Les observations que je viens de faire, peuvent sur certains points trouver des solutions quand elles font appel à de la technicité.
Par contre, on voit qu'un nombre important de paramètres sont liés à l'environnement et à la capacité à résoudre de purs problèmes politiques.
La politique d'aménagement du territoire, industrielle, d'environnement et surtout agricole est en cause et on peut avoir de sérieuses inquiétudes pour l'avenir de l'apiculture, tout d'abord en zone de grandes cultures, mais le reste du territoire n'y échappera pas à terme.
Même si avec une meilleure technicité, organisation et gestion certains apiculteurs peuvent tirer leur épingle du jeu, puisque cette période favorise les cours du miel. A terme, si l'activité apicole devient trop résiduelle (raréfaction du miel national pour le négoce), le commerce sera basé essentiellement sur les importations, ce qui devient paradoxal dans un pays avec un potentiel aussi riche que divers.
Tout l'enjeu est là...
HR (86)