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Jachères et faune sauvage : qu’elles meurent !

Les crimes contre la nature sont souvent silencieux. Il en va de la suspension du gel obligatoire des terres agricoles qui vient d’engendrer, en France, une chute de 30 % des superficies en jachères « environnement - faune sauvage ». Ces couverts faunistiques implantés par 10 000 agriculteurs et financés par les fédérations des chasseurs étaient souvent les seules zones de refuge pour la faune au printemps, en pleine période de reproduction. La Fédération Nationale des Chasseurs avait mis en place, avec l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, ces jachères « environnement, faune-sauvage » en 1992 avec le soutien du Ministère de l’Agriculture et de celui de l’Environnement.

Aujourd’hui 2 000 agriculteurs ont arrêté leur effort, 10 000 ha sont retournés à la production. Certes le contexte économique agricole explique et justifie pour partie cette évolution, mais des mesures compensatoires auraient du être mises en place. Toujours prompts à défendre l’écologie, que font l’Europe, le Ministère de l’Agriculture et plus encore celui de l’Ecologie ? Rien.

Ce ne sont pas les bandes enherbées en bords de cours d’eau souhaitées par la Commissaire Européenne (quand elles existent réellement…) qui protégeront la petite faune de plaine laminée par la mécanisation et les traitements agricoles, la monoculture, l’irrigation, la banalisation des paysages et de la biodiversité.

La France va à la fois devenir un maillage stratifié de réserves et d’aires protégées (pour espèces en voie de disparition et protecteurs en mal de subventions) et un vaste désert pour espèces communes, dans l’indifférence générale.

La Nature continuera donc à en voir de toutes les couleurs, malgré les « trames » vertes et bleues qu’on lui prépare ; malgré la loi Grenelle I que l’Assemblée étudie cette semaine. Malgré la loi Grenelle II, demain. Le Grenelle de la biodiversité, des espaces et des espèces, reste définitivement à construire. Outardes et perdrix peuvent ainsi continuer à crever en paix… (Fédération Nationale des Chasseurs)

L'aide à la luzerne sur le gril
Alors que la Commission européenne veut supprimer l’aide spécifique à la déshydratation de la luzerne d’ici à 2010, agriculteurs, chercheurs, transformateurs et écologistes se sont réunis mardi 28 octobre lors d’un colloque ayant pour thème « Sauver la luzerne en France ». Les intervenants ont rappelé l’intérêt agronomique et écologique de cette culture. « Sans cette aide, les agriculteurs l’abandonneront purement et simplement », alerte Coop de France déshydratation. Le président du colloque, Rémi Delatte, député de Côte-d’Or, a convenu qu’en réfléchissant à supprimer ces soutiens, Bruxelles « va à l’encontre du Grenelle de l’environnement ».

J’enverrai dès demain une communication au Ministre de l’Agriculture Michel Barnier, pour l’inciter à défendre cette culture. ».

PS. Le S.N.A. invité a fait part de ses souhaits par le biais du correspondant régional M. MARTIN.

L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture communique au sujet du rapport SADDIER sur les abeilles.

La pollinisation des cultures, un enjeu
Les chambres d’agriculture indiquent dans un communiqué pouvoir concourir à la mise en œuvre du plan Saddier et proposent notamment d’étudier les itinéraires techniques en grandes cultures qui favorisent le cycle de vie des abeilles et celles permettant la mise en place de jachères favorisant le développement apicole.

Des pesticides interdits dans des raisins européens
La quasi-totalité des raisins de table prélevés dans 5 pays européens ont révélé la présence de résidus de pesticides, dont certains interdits dans l’Union européenne, selon un communiqué de l’association écologiste française MDRGF hier. Les raisins ont été prélevés dans 5 pays européens (Italie, France, Pays-Bas, Hongrie et Allemagne) dans des magasins de 16 enseignes différentes.

Collectes des produits phytosanitaires non utilisables
Les produits phyto interdits d’utilisation ou qui n’ont plus d’usage sur l’exploitation doivent être éliminés par une entreprise habilitée. Des collectes régulières voient le jour dans les régions. Des fiches de pré-inscription sont disponibles auprès de votre distributeur. Seuls les PPNU (produits phytosanitaires non utilisables) sur lesquels figure le pictogramme Adivalor sont repris gratuitement. Ceux sans pictogramme seront pesés au moment de la collecte et facturés par le prestataire chargé de leur élimination.

La Caisse des dépôts s’occupe du financement de la biodiversité
« Les agriculteurs, en tant qu’acteurs du territoire, pourront participer aux actions de restauration de la biodiversité et être indemnisés pour cela », affirme Laurent Piermont, PDG de la Société Forestière.

Chaque atteinte aux espèces animales et végétales générée par construction devra être compensée par le financement d’actions de restauration de cette biodiversité : c’est l’obligation de compensation, prévue par la loi de 1976. Jusqu’ici mal assurée par des organismes atomisés, la protection de la biodiversité sera désormais assurée par la nouvelle filiale. Celle-ci structurera les actions et redistribuera les fonds collectés aux acteurs de terrain (associations de la nature et scientifiques). CDC biodiversité est dotée d’un capital de 15 millions d’euros pour débuter et sera chapeautée par la Société forestière, elle-même filiale de la Caisse des dépôts. Ses premières interventions porteront sur la gestion des compensations dues par les maîtres d’ouvrage d’infrastructures (immobilier, routes, etc…)

Le lierre : ses nombreuses atouts pour le jardin
Heureux celui qui possède un lierre chez lui ! En effet, cette plante ligneuse grimpante, symbole de l’amour et de l’amitié vous permettra d’égayer votre jardin et d’accueillir de nombreux oiseaux.

Le lierre offre de multiples avantages parmi lesquels :

  • c’est un excellent concurrent des « mauvaises herbes », même en terrain sec et à l’ombre,
  • il a un rôle esthétique indéniable, masquant les vieux murs ou les vieilles souches,
  • c’est un isolant thermique naturel,
  • il absorbe l’humidité d’un mur,
  • il aurait la faculté d’absorber certaines substances toxiques de l’air des villes,
  • il héberge de minuscules punaises qui chassent activement des parasites tels que les pucerons et les psylles,
  • il protège les murs en bon état et consolide les anciens murs,

De plus, le lierre nourrit beaucoup d’insectes dont l’abeille, à la fin de l’automne grâce à ses fleurs tardives et il offre un abri et des fruits dès le mois de mars aux premiers oiseaux migrateurs. Par conséquent, de nombreuses espèces nichent dans ses feuilles. La culture du lierre est facile mais la croissance étant très modérée, il vous faudra donc être patient.

Voici quelques conseils selon ce que vous souhaitez obtenir :

  • le long d’un mur, on le plantera au moins à 30 cm de celui-ci pour que ses racines ne plongent pas dans un sol trop aride,
  • vous pouvez créer une haie brise-vent en le faisant pousser sur un grillage, ce qui est décoratif et peu encombrant,
  • sur un arbre, on évitera que les ramifications du lierre ne s’avancent sur les branches.