avec l'aimable autorisation de la revue
Abeilles et Fleurs
Nous avons l’habitude de dire que la reine est le « moteur » de la ruche. En effet, dès que les performances de la colonie baissent, il est judicieux de remplacer la vieille reine par une plus jeune, de préférence sélectionnée. Si vous ne maîtrisez pas les techniques d’élevage ou ne voulez pas faire une dépense en vous approvisionnant auprès d’un éleveur, vous avez toujours la possibilité de laisser faire la nature après avoir supprimé la vieille reine en période favorable.
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Etape n°1 |
Entretenir une ruche dans le jardin c’est bien, produire un peu de miel pour la famille et les amis c’est encore mieux.
Parfois, la colonie survit sans remplir la hausse.
Si cela n’est pas dû à un excès de varroas ou à une maladie quelconque, c’est probablement la qualité de la reine qui est en cause. |

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Etape n°2 |
Au-delà de l’environnement et des conditions climatiques, la production de miel est liée au nombre de butineuses dans la colonie.
Une jeune reine de qualité peut pondre jusqu’à 2 000 œufs quotidiennement. Ce rythme de ponte décroît avec l’âge de la reine.
Un des secrets en apiculture est donc de ne conserver que les jeunes reines, si possible sélectionnées, pour maintenir des colonies bien peuplées, produire plus, mais également mieux passer l’hiver. |
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Le saviez-vous ?
Depuis quelques années seulement, on considère qu’une reine de 2 ans est en fin de vie. L’environnement extérieur et intérieur de la ruche chargé de pesticides et d’acaricides semble affecter les organes reproducteurs des reines comme l’appareil reproducteur des mâles.
Astuce
De plus en plus d’apiculteurs professionnels renouvellent leurs reines en fin de saison en introduisant des reines fécondées. Cela permet de démarrer au printemps suivant avec des colonies pleines de vitalité, et de limiter l’essaimage sur de fortes miellées de printemps, telles que le colza.
Précaution
Ces opérations de renouvellement des reines sans élevage ne peuvent se faire qu’en période d’essaimage naturel. Si vous introduisez une cellule royale de 10 jours, assurez-vous de la présence de mâles dans l’environnement à ce moment-là, et de la possibilité de fécondation (à défaut de quoi, vous n’obtiendrez que des colonies bourdonneuses).
Attention
Lors de toute manipulation de cadres en présence de cellules royales, soyez de la plus grande délicatesse, évitez toute forme de choc, car les nymphes de reines sont en cours de développement, et particulièrement fragiles.
Pour en savoir plus :
Le Traité Raustica de l’apiculture, pages 57-59, 2004.
« L’introduction d’une reine », Abeilles et Fleurs n° 706, juin 2009.
Gilles Fert
Auteur de « L’élevage des reines » aux Editions Rustica