Journée du 25 février 1999 à Limoges (France)
Image issue de la WebCam (camescope en direct) le 25/02/99
Conclusions
- les participants reconnaissent le mérite et le travail de la "Coordination des Apiculteurs de France" et souhaitent qu'elle continue à représenter l'ensemble de l'apiculture française dans les problèmes qu'elle rencontre avec les produits phytosanitaires;
- les participants ont bien pris conscience que des résidus d'Imidaclopride se retrouvent partout : toutes sortes de cultures (mais, blé, vergers, betteraves à sucre, maraîchage), sols, sirops de nourrissement, produits alimentaires, faune sauvage, entomofaune et autres, etc... Plusieurs publics sont donc concernés par ce problème, soit en tant que producteurs, soit en tant que consommateurs;
- les participants désirent le retrait complet de la molécule Imidaclopride. Il y a eu tromperie sur la présentation du dossier d'homologation (et particulièrement sur la rémanence dans les sols);
- les participants s'interrogent sur l'interdiction de l'Imidaclopride dans certains pays, pour certaines cultures;
- les participants désirent une reprise des dossiers d'homologation des autres molécules présentant un danger pour l'apiculture;
- les participants se prononcent pour un développement d'une agriculture raisonnée, autant par les agriculteurs que par les préconisateurs (agro-chimie, organisations de producteurs, etc.) en concertation avec les apiculteurs;
- les participants demandent à la DGAL (Ministère de l'Agriculture) qu'une procédure nationale soit adressée à toutes les DSV pour tous les problèmes d'intoxications apiaires (constat, échantillonnage, prélèvement, conservation, labos, etc.) et que les responsabilités entre Direction des Services Vétérinaires et la Protection des Végétaux soient bien définies;
- les participants jugent indispensable la mise en place rapide d'un Observatoire de l'abeille et de l'entomofaune en zone agricole. Cet Observatoire doit être indépendant;
- les participants estiment primordial et d'intérêt publique que soit implémenté un Reseau Alerte Intoxications Abeilles sur le Net.
La "Galerie Virtuelle Apicole" propose de l'accueillir et de le gérer gratuitement. Vos suggestions seront les bienvenues.
Réflexions du webmaster de séance
- tout d'abord, un grand merci à Hervé Covés (ARDEPAL - Limoges), organisateur de cette première mondiale apicole sur le Net;
- l'analyse des "Logs-Files" de la station Unix hébergeant la "Galerie Virtuelle Apicole" montre une fréquentation très modérée de la page index des messages lors de la conférence (moins de 250 visites);
- ceci est certainement dû au fait que, pour ce galop d'essai, seuls les francophones avaient été avertis de cette manifestation mi-virtuelle, mi-physique;
- le jour et les heures tombaient au moment où tout le monde travaille;
- la préparation a été trop coutre (15 jours). Plus d'intervenants, acteurs majeurs sur certains dossiers, auraient pu se libérer pour venir à Limoges;
- quand tout cela sera rentré dans les mœurs, on pourra même envisager des duplex (avec l'INRA, par exemple);
- les visiteurs ont été timides et/ou simplement observateurs : seulement dix messages venant de l'extérieur contre 25 venant de la salle de conférence à Limoges;
- le taux de rafraîchissement de la WebCam (= camescope en direct) était trop faible : 1 image/minute (voir illustration ci-dessus);
- la prochaine fois, il faudra mettre le son en direct (via streamer RealPlayer);
- la salle de conférence de Limoges était équipée de 5 ordinateurs branchés en direct sur le Net, dont un projetait, via vidéo-projecteur, sur grand écran les messages reçus. Les messages envoyés ont tout intérêt à passer au correcteur orthographique avant d'être mis sur le Net ;-)
- enfin, il est absolument nécessaire de pré-numériser les interventions, documents, textes de loi, etc. à l'avance. Pour cela, il est nécessaire que les intervenants envoient par email (ou par disquette) un maximum de textes et d'images au webmaster afin que, d'une part, ce dernier puisse être plus disponible techniquement au moment de la conférence et que, d'autre part, les apinautes* puissent parcourir la matière et y réfléchir quelques heures ou jours à l'avance.
Ce fut un galop d'essai, nous remettrons cela. Pour tous ceux qui ont de moins en moins de temps pour se déplacer...
*apinautes = contraction de apiculteurs + internautes
Rappel des questions préalablement posées
Elles s'articulaient autour de trois axes :
Sur le terrain :
- Quels sont les différents types d'intoxications (brutales, à effet retard,... et leurs symptômes ?
- Quelles sont les différentes origines d'intoxications (accidents, bonnes ou mauvaises préconisations, pratiques illégales, effets secondaires non intentionnels,...) ?
- Quelles sont les répercutions sur le cheptel et l'économie apicole ?
Dans les cadres administratifs actuels des différents pays :
- Que doit faire l'apiculteur en cas de suspicion d'intoxication (constats, prélèvements,... ?
- Qui contacter en cas de suspicion d'intoxication ?
- Qui légitime la suspicion ?
- Quelles sont les démarches à engager (professionnelles, assurance, judiciaires,... ?
Pour l'avenir :
- Quelles sont les politiques de prévention à envisager (méthodes culturales, homologation, information, concertation et partenariat avec le monde agricole, ...) ?
- Opportunité de mettre en place un réseau "ALERTE PESTICIDES" sur le Net ?
- Peut-on considérer l'abeille comme "sentinelle de l'environnement" pour mesurer l'impact des pesticides dans la Nature ? Avec quels protocoles ?
- Comment harmoniser les méthodes d'analyse des laboratoires ?
- Que prévoient les législations française, européenne et autres pays en matière de protection de l'entomofaune pollinisatrice (et particulièrement des protocoles d'homologation des pesticides) ?
Sujet vaste. Beaucoup de questions n'ont pas été abordées lors de la Conférence de Limoges du 25/ février 1999. Rien ne vous empêche de continuer à alimenter le Forum Apiservices "Santé des Abeilles "par vos questions/réponses.